Il faut s’enfoncer profondément dans le bois pour apercevoir un premier chalet, noyé sous les pins. Sur le balcon, Isabelle, un livre à la main, profite des derniers rayons de soleil qui tombent sous les frondaisons. « On est entouré par la nature, c’est tranquille. On échappe aux contraintes habituelles », reconnaît cette jeune Parisienne venue pour quelques jours poser ses valises dans le petit village béarnais de Balansun.
C’est là que Jean-Luc DAUGAROU, 35 ans, né et cultivant la terre au village, a eu l’idée d’ouvrir en 1994 quatre chalets disséminés sur un terrain de vingt hectares. Dans ce « Paradis Perdu », comme il l’a baptisé lui-même, ses habitations, construites en sapin importés de Lettonie, reçoivent tout au long de l’année des vacanciers du Nord, de la Bretagne ou de la Côte Basque voisine, et de nombreux citadins en manque d’air pur.
« C’est un très beau coin. On n’est embêté par personne », souligne Bernard domicilié dans l’Oise. Pour ce retraité de 62 ans, « l’essentiel est de pouvoir garder toutes ses libertés ». Par chance, en ce début du mois de mars, la température est douce comme un jour de printemps, et le soleil illumine le lac d’un hectare, niché au coeur des buttes boisées.
« Il est rare de trouver un endroit comme celui-là », estime Nathalie descendue de Paris et fervente adepte des séjours en gîte. « Souvent les locations sont trop près des villes. Ici, ça fait du bien de ne rien entendre », poursuit-elle. La chaîne des Pyrénées, visible par beau temps, tout comme l’Océan Atlantique ne sont qu’à une cinquantaine de kilomètres. L’autoroute se trouve à dix minutes de voiture, et le TGV s’arrête à Orthez, à 5 petits kilomètres. Comme quoi le paradis est finalement accessible à tous.